Le fonds réparation est piloté conjointement par Ecosystem et Ecologic. Si chacun des deux éco-organismes adoptera sa propre plateforme administrative avec son propre fonctionnement (pour le remboursement des primes aux réparateurs), le label QualiRépar, lui, est commun aux deux éco-organismes. C’est aussi le cas du site qui lui est dédié. Les réparateurs qui souhaitent se faire labelliser peuvent donc en faire la demande dès maintenant sur le site label-qualirepar.fr.

Ce dernier comporte aussi de nombreuses informations sur le label, la labellisation et ses avantages pour les professionnels de la réparation. La plateforme prévoit une demande de labellisation en 7 étapes, qui commence par le dépôt du dossier en ligne. Les réparateurs qui ont déposé leur candidature seront ensuite contactés par un auditeur (les audits sont réalisés par des organismes certificateurs indépendants, à savoir AFNOR, Bureau Veritas et SGS) pour convenir d’un rendez-vous à l’atelier.

Dans l’onglet « la labellisation, mode d’emploi », les réparateurs trouvent toutes les informations nécessaires ainsi que les réponses aux questions qu’ils se posent peut-être : dossier de recevabilité à remplir, référentiel utilisé pour l’audit de labellisation, fiches métiers… ainsi que les coûts de la labellisation.

Anticiper la labellisation pour les produits qui seront éligibles en 2023

Il est important de rappeler que la labellisation est valable par familles de produits. Donc un réparateur qui répare à la fois des appareils électroménagers de froid et des appareils de lavage par exemple doit se faire labelliser pour ces deux familles d’appareils.
Sur le site du label, les familles de produits qui seront concernées par le dispositif dès 2022 sont connues et désormais arrêtées. Il s’agit des appareils de froid (réfrigérateur, congélateur, cave à vin), des lave-linge et lave-linge séchants, des aspirateurs (balais, traîneaux, robots), des téléviseurs couleur, des tablettes et téléphones portables et des perceuses/visseuses.

Toutefois, le dispositif devant être ouvert aux consommateurs seulement quand le réseau de réparateurs sera suffisamment étoffé (sans doute aux environs de septembre-octobre 2022 selon les objectifs visés par les éco-organismes), de nouvelles familles d’appareils seront concernées seulement quelques mois plus tard. Lors de notre entretien avec Nathalie Yserd et Guillaume Duparay, Ecosystem recommandait donc aux réparateurs d’anticiper et de se faire labelliser en amont pour les produits qui seront concernés par le dispositif en 2023, afin de gagner du temps. En l’occurrence, un calendrier partiel peut déjà être consulté sur le site dédié au label. Outre les familles de produits éligibles au dispositif dès cette année (déjà actées), on y découvre certains des appareils qui seront éligibles en 2023 ainsi qu’en 2024. Ces listes temporaires pourront être complétées d’ici là. Mais dans le cas de l’électroménager (entre autres), à partir de 2023, les produits éligibles à cette aide à la réparation seront bien plus nombreux. Viendront s’y ajouter les sèche-linge, cuisinières, fours encastrables, hottes, tables de cuisson, lave-vaisselle ainsi que plusieurs petits appareils électroménagers.

Tisser un réseau représentatif des métiers de la réparation

Dans ce communiqué de presse, les éco-organismes insistent une fois encore sur l’importance de tisser un réseau de réparateurs labellisés « représentatif des professionnels de la réparation et présent sur tout le territoire français », dans lequel ils souhaitent que les indépendants et TPE soient largement représentés.

La balle est donc désormais dans le camp des réparateurs, sachant que le lancement du dispositif repose sur la labellisation. Ils vont devoir accorder du temps au montage des dossiers et aux audits dans une période où la profession est déjà en tension.

Fedelec qui a participé aux travaux d'élaboration du label et qui a représenté la profession lors de réunions organisées avec les éco-organismes et le Ministère, confirme l’importance de la labellisation pour les acteurs du secteur. Néanmoins, l’organisation professionnelle (qui se décrit comme « spécialement dédiée aux entreprises artisanales et aux petites entreprises de l’Électricité et de l’Électronique »), émet quelques réserves quant au référentiel. "Au sein de la fédération, QualiRépar aura beaucoup occupé les personnes en charge du dossier durant de longs mois, et bien que l'accès au dépôt de demande de labellisation soit ouvert aux réparateurs, les négociations avec les éco-organismes sur certains points du référentiel ne sont pas encore terminées, indique Joël Couret, Délégué à la promotion de la réparation. Il reste des aspects sur lesquels quelques désaccords subsistent, nous ne doutons pas que la volonté des uns et des autres fera que nous arriverons à trouver un terrain d'entente dans les délais. Nous avons maintenant à mettre en œuvre les moyens adaptés pour accompagner les milliers d'artisans réparateurs dans la découverte de ce nouveau label. Ils aideront à faire comprendre à ces professionnels, parfois très occupés, l'importance de posséder cette image de qualité destinée à les aider dans le développement de leur entreprise".